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Nécrologie
de Jean-Marie Le Chevalier

Défunt célèbre
Crédit photo : Romuald Rat / Getty Images

Jean-Marie Le Chevalier, son décès

Jean-Marie Le Chevallier, homme politique français, est décédé le 30 octobre 2020 en Vendée. Selon le communiqué, sa mort fait suite à une crise cardiaque. Il était le maire de Toulon sous les drapeaux du parti politique Front National. Il avait 83 ans.

Le premier maire d’une commune de plus de 100 000 habitants sous les couleurs du Front National.

Jean-Marie Le Chevallier, de ses débuts en politique à l’adhésion au FN

Jean-Marie Le Chevallier est né le 22 novembre 1936 à Sceaux (Hauts-de-Seine). Il adhère à la Fédération Nationale des Républicains Indépendants (FNRI) alors qu’il est assistant à la chambre de commerce de Rennes. Ce parti de droite non-gaulliste a comme président Valéry Giscard d’Estaing. Jean-Marie Le Chevallier devient le secrétaire général du parti en Ille-et-Vilaine de 1971 à 1975. Alors que Valéry Giscard d’Estaing est président de la République, Jean-Marie Le Chevallier devient, en 1976, le directeur de cabinet du Secrétaire d’État aux Rapatriés, Jacques Dominati. Ce dernier est aussi un ami de Jean-Marie Le Pen qu’il héberge la même année en raison de l’attentat dont il est victime. C’est sans aucun doute au cours de cette période que le rapprochement entre les deux hommes se fait et que, plus tard, Jean-Marie Le Chevallier finit par le suivre dans son parti politique, le Front National. En effet, il devient le directeur de cabinet de Jean-Marie Le Pen en 1983, alors qu’il est proche de l’UDF. C’est d’ailleurs sur la liste du Front National qu’il est élu député européen pour la première fois (1984). Il est ensuite réélu en 1989 et en 1994. Il est d’abord trésorier du groupe des droites européennes (de 1984 à 1989) avant d’être celui du groupe technique des droites européennes (de 1989 à 1994). Entre-temps, il déménage dans le Var et se présente aux élections législatives dans la cinquième circonscription du Var. Il perd contre François Léotard. Il procède ensuite à la réorganisation de la fédération du FN à la suite du départ de Yann Piat pour le parti républicain.

Jean-Marie Le Chevallier, des législatives à la mairie

En 1997, Jean-Marie Le Chevallier se présente de nouveau pour les élections législatives. Il est alors élu, au second tour. Il devient le député de la 1ère circonscription du Var. Il est du reste le seul candidat élu du Front National. Malheureusement, son élection est invalidée au mois de février 1998, pour des infractions au financement de la campagne. Il se présente pour la seconde fois aux élections municipales de Toulon en 1995, après avoir perdu celles de 1989. Il est élu et devient ainsi le premier maire d’une commune de plus de 100 000 habitants sous les couleurs du Front National. Son mandat est marqué par des mesures fortes comme l’expulsion des étrangers en situation irrégulière des centres sociaux d’hébergement. Face aux dettes de la ville de Toulon, Jean-Marie Le Chevallier procède à une augmentation des impôts et limite, voire annule, les financements dans divers domaines d’activité de la ville. Il connait également des scissions au sein de sa majorité et se retrouve accusé de gérer la ville de façon exclusive avec son épouse, Cendrine Le Chevallier. Le couple quitte le parti en 1999. Il conduit une liste lors des élections municipales de 2001, mais perd dès le premier tour. À la suite de cette défaite, Jean-Marie Le Chevallier annonce sa retraite politique. Jean-Marie Le Chevallier avait un parcours politique atypique. Il fut un moment l’espoir du Front National. Il tenait d’ailleurs Jean-Marie Le Pen pour responsable des défaites frontistes dont les actions auraient été nuisibles au mouvement. La carrière politique de Jean-Marie Le Chevallier s’était soldée par des condamnations avec sursis pour détournement de fonds publics, complicité d'abus de confiance et cinq ans d'inéligibilité.

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